Pays de neige *
Pays de neige / Yasunari Kawabata
Titre original : 雪国 (Yukiguni), trad. du japonais par Bunkichi Fujimori

Titre original : 雪国 (Yukiguni), trad. du japonais par Bunkichi Fujimori

Dans le train qui l'emmène de Tokyo à une petite station thermale du Pays de neige où il compte retrouver Komako, une geisha pleine de talents et d'abnégations, Shimamura, un mari désoeuvré, reste ébloui par la pureté du visage et de la voix de Yôko, une jeune femme du pays prenant soin d'un malade. Or Shimamura finit par apprendre que Komako s'est sacrifiée pour cet homme malade avec lequel elle a grandi chez sa maîtresse, professeur de musique, et dont s'occupe à présent Yôko dans la même maison. Pourtant c'est lui qu'elle aime, et elle devine la fascination que Yôko peut exercer sur lui...
Le roman s'épanouit autour de cette relation triangulaire pleine d'on-dits et de non-dits, la blancheur et la pureté de la neige où est nettoyé le linge se reflétant sur le visage de ces deux jeunes femmes, comme la vitre du train les yeux magnifiques de Yôko (qui constitue mon passage préféré). Il se consumera dans un dénouement dramatique tout aussi ambigu que cette relation qui semble totalement dépasser cet homme vivant uniquement le moment présent. La poésie qui se dégage de ce paysage à la blancheur éclatante au sein duquel se blottit le village, se protégeant du froid, la subtilité avec laquelle sont exprimés les sentiments des personnages, quelques ellipses laissant imaginer plus sûrement leurs pensées, ne parviennent pourtant pas à me laisser l'image forte que j'ai conservée de Tristesse et beauté.
Le roman s'épanouit autour de cette relation triangulaire pleine d'on-dits et de non-dits, la blancheur et la pureté de la neige où est nettoyé le linge se reflétant sur le visage de ces deux jeunes femmes, comme la vitre du train les yeux magnifiques de Yôko (qui constitue mon passage préféré). Il se consumera dans un dénouement dramatique tout aussi ambigu que cette relation qui semble totalement dépasser cet homme vivant uniquement le moment présent. La poésie qui se dégage de ce paysage à la blancheur éclatante au sein duquel se blottit le village, se protégeant du froid, la subtilité avec laquelle sont exprimés les sentiments des personnages, quelques ellipses laissant imaginer plus sûrement leurs pensées, ne parviennent pourtant pas à me laisser l'image forte que j'ai conservée de Tristesse et beauté.
Albin Michel
252 p.