Petite saute d'humeur

Publié le par S.L.

Qu'y a-t-il de plus éreintant que notre propre travail au regard de celui des autres ?
Je me souviens gamine que mon grand-père déjà considérait que seul son métier était pénible. Tous ceux qui prétendaient être fatigués par le leur ignoraient ce que c'était qu'un vrai travail. A vrai dire il était chef porion dans les mines du Nord. Cela pouvait se comprendre...
Aujourd'hui je constate que chacun semble penser de même, calculant les avantages et méconnaissant les inconvénients des métiers exercés par son entourage. Même moi, j'en conviens.
Mais il y a pire. Depuis un certain temps la société semble divisée en deux clans (exceptés les sans emploi) : les salariés d'un côté, les fonctionnaires de l'autre, devenus les parias de la population active. Le gouvernement semble avoir réussi à "diviser pour régner". Le discours Sarko aidé par la mal-information des médias influencent les esprits plus que ces derniers ne se l'avouent eux-mêmes. Ainsi, comme l'affaire Dreyfus en son temps, la famille, les amis, se divisent entre anti-fonctionnaires et fonctionnaires. A bas les privilèges ! clament les premiers. Réclamez donc les mêmes ! répondent les seconds, au lieu de niveler par le bas, ou exercez donc le même métier si notre sort est si enviable !

OR il ne faut pas opposer "salariés du privé" et "salariés du public".

C'est oublier qu'il peut y avoir des fainéants comme des gens dynamiques, dans le privé comme dans le public. On a cette image du fonctionnaire tranquillement assis derrière son bureau à lire le journal, arrivant à 9h pour partir à 17h précises. Vous en connaissez, vous ? D'aucuns profitent peut-être du système, aussi bien dans le privé que dans le public.

C'est oublier qu'être fonctionnaire, c'est avant tout entreprendre une carrière désintéressée : on ne s'enrichit pas dans la fonction publique. On ne fait pas "carrière". Cela se saurait. On prend plus ou moins à coeur un SERVICE PUBLIC à rendre. Car ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas encore d'obligation de résultats qu'ils chôment. C'est la personnalité de chacun qui fait que l'on s'investit ou non, que l'on donne beaucoup ou pas.
Quel que soit notre métier, nous sommes humains avant tout et nous prenons à coeur ou pas notre travail, s'il a été par nous librement choisi, nonobstant les contraintes hiérarchiques et le salaire à la clé.


Publié dans Humeurs

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Z
alors là ! complètement d'accord ! et c'est si bien dit ! Rien à ajouter.ou juste un mot : tolérance :-)
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C
Moi même fonctionnaire, je suis assez d'accord avec la fin de ton message : "Quel que soit notre métier, nous sommes humains avant tout et nous prenons à coeur ou pas notre travail, s'il a été par nous librement choisi, nonobstant les contraintes hiérarchiques et le salaire à la clé".<br /> Mais on ne peut quand même pas se leurrer sur l'état actuel des choses dans la fonction publique Francaise! Pour quelqu'un qui n'aime pas son travail, le public offre une multitude de portes de sorties. L'accumulation de ces avantages à de quoi tenter plus d'un (ce qui n'est évidemment pas la faute de l'individu, qui ne fait que prendre ce qu'on lui propose!), et parfois à l'excès. <br /> Mon métier peut s'exercer indifférement dans le public ou dans le privé. Nombre de mes amis ont basculé vers le privé, et la différence est flagrante! <br />  
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