Voler !** / Moine Jaeyeon
"Tu parles comme mes amis. Eux aussi, ils ne vivent que pour manger. Mais tu sais, c'est pour réaliser ses rêves que l'on vit." (p. 24)
"On peut toujours avoir des rêves magnifiques, ils ne sont que désirs futiles tant qu'on n'a pas la volonté nécessaire pour les réaliser. Celui qui suit sa route avec une volonté inflexible est ce qu'on appelle un véritable ascète. L'ascèse est un moyen qui nous permet de découvrir ce que nous sommes et de nous perfectionner." (p. 44)
Voler ! Rêve d'Icare pour l'homme... Pilou, un petit canard domestique, le bec en l'air, ne pense qu'à cela en regardant voler au-dessus de lui les oiseaux migrateurs. Pourquoi avoir des ailes si ce n'est pour voler ? Obstiné, il va quitter ses habitudes et son confort, déroger aux règles pour partir à la découverte de lui-même et se donner les moyens de réaliser son rêve.
Comme toutes les fables, celle que nous narre le moine bouddhiste Jaeyeon, avec cette histoire de caneton qui s'acharne avec l'énergie du désespoir à voler, n'est que le reflet de comportements humains. Pilou, c'est nous. Ou pas. A nous de décider à la fin de cette belle fable, parcourue des questions et réflexions des différents personnages, si l'on est prêt à assumer son rêve, quel qu'en soit le coût, s'il faut devenir comme Pilou un vagabond solitaire ou si, comme les autres, ses confrères, on préfère rester en communauté, posséder un toit et avoir de quoi manger, voilà tout ce qui importe. C'est le choix d'une vie. Avec les rencontres amicales et amoureuses qui peuvent jalonner un destin, avec ce sentiment d'être seul lorsque l'on choisit d'assumer ses rêves, quand on se rend libre de les poursuivre. Une bien belle lecture, qui redonne foi en soi.
"La chaîne la plus solide qui nous entrave, c'est la solitude qui nous ronge le coeur. Et pourtant, la liberté est au prix de cette solitude." (p. 36)
"La liberté signifie l'absence de toute pression et de toute ingérence extérieure, y compris celles qui se veulent protectrices. Mais il arrive parfois que l'on trouve l'intervention d'autrui réconfortante. Par moments, on aimerait avoir une présence à ses côtés, même quelqu'un qui vous agace. C'est un étrange sentiment, que l'on appelle solitude. Or, plus on aspire à la liberté et plus on se sent seul." (p. 81)
Comme toutes les fables, celle que nous narre le moine bouddhiste Jaeyeon, avec cette histoire de caneton qui s'acharne avec l'énergie du désespoir à voler, n'est que le reflet de comportements humains. Pilou, c'est nous. Ou pas. A nous de décider à la fin de cette belle fable, parcourue des questions et réflexions des différents personnages, si l'on est prêt à assumer son rêve, quel qu'en soit le coût, s'il faut devenir comme Pilou un vagabond solitaire ou si, comme les autres, ses confrères, on préfère rester en communauté, posséder un toit et avoir de quoi manger, voilà tout ce qui importe. C'est le choix d'une vie. Avec les rencontres amicales et amoureuses qui peuvent jalonner un destin, avec ce sentiment d'être seul lorsque l'on choisit d'assumer ses rêves, quand on se rend libre de les poursuivre. Une bien belle lecture, qui redonne foi en soi.
"La chaîne la plus solide qui nous entrave, c'est la solitude qui nous ronge le coeur. Et pourtant, la liberté est au prix de cette solitude." (p. 36)
"La liberté signifie l'absence de toute pression et de toute ingérence extérieure, y compris celles qui se veulent protectrices. Mais il arrive parfois que l'on trouve l'intervention d'autrui réconfortante. Par moments, on aimerait avoir une présence à ses côtés, même quelqu'un qui vous agace. C'est un étrange sentiment, que l'on appelle solitude. Or, plus on aspire à la liberté et plus on se sent seul." (p. 81)
Moine JAEYEON. - Voler ! / trad. du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel ; ill. de Kim Sehyeon. - Editions Philippe Picquier, 2009. - 152 p.. - ISBN 978-2-8097-0117-3