The Last of the Valerii */Henry James (1874)
Le dernier des Valerii
Traduit de l'américain par Evelyne Labbé
Dernier descendant d'une longue lignée, le comte de Valerii épouse une jeune et riche Américaine, Martha, la filleule du narrateur, autant éprise du bel italien que du charme de sa propriété. Le couple ne se quitte pas des yeux jusqu'au jour où Martha diligente une fouille qui exhume une statue antique, Junon. Dès lors, son époux se détourne d'elle pour ne plus songer qu'à cette divinité païenne surgie de l'Antiquité...
A travers ce récit où surgissent les thèmes fréquents alors de la rivalité femme de chair et femme de pierre, du rêve, de la main, Henry James insiste surtout sur l'attrait du passé, des vestiges, avec quelques envolées lyriques et descriptives, mais aussi sur la vulnérabilité du couple, sa fragilité. Ainsi, le narrateur n'a de cesse de s'interroger sur la pérennité de cette union, sur leur intimité et sur les capacités du comte à remplir un jour son rôle de père. Un texte somme toute assez proche malgré tout de celui de Mérimée, quoi qu'en dise la traductrice en préface. A lire par curiosité ou pas.