Les jeux sont faits !

Publié le par S.L.

A la veille de la proclamation du Goncourt 2008, j'ai enfin terminé le dernier roman de la première sélection présentée à la rentrée et composée de quinze romans qu'ont lu une quarantaine de classes de lycéens afin de décerner leur propre prix.
Le défi ne fut pas facile à relever, tant la sélection comprenait de véritables pavés chronophages.


Mais voici l'heure venue de vous dévoiler mon palmarès commenté ainsi que mes pronostics.

Avec le recul, la plupart des romans proposés dans la sélection correspondaient mal aux attentes d'un lectorat adolescent, qui, s'il n'a pas reculé avec effroi devant l'épaisseur de certains romans (hélas !), a souvent été choqué par l'érotisme voire la vulgarité de certaines thématiques, ou s'est senti peu concerné par les souffrances de Catherine Millet ou les tourments de Karine Tuil. A l'aune de ces multiples lectures. Il ne fait selon moi aucun doute que le Goncourt des lycéens devrait se tenir dans ce tiercé (placé dans l'ordre de mes souhaits) :



Catherine Cusset : Un brillant avenir ** (Gallimard) 

Atiq Rahimi : Syngué Sabour ** (P.O.L.)


Jean-Louis Fournier : Où on va, papa ? *(Stock)



Je ne cacherai pas ma déception si d'aventure le Où on va, papa ? tant et trop médiatisé (et déjà couronné par le prix Fémina) remportait également le Goncourt des lycéens...

Vous l'avez deviné : j'ai beaucoup apprécié les deux premiers, comme d'ailleurs aussi Une éducation libertine ** à ***, dont je vous parlerai cette semaine, très proche de l'atmosphère du Parfum de Süskind.

Mais ce sont finalement deux "pavés" qui ont le plus retenu mon attention (et hélas comme je le disais plus haut dont l'épaisseur a dû décour
ager bon nombre de lycéens),
l'un que j'ai critiqué il y a peu, qui a déjà reçu trois grands prix littéraires (prix du roman FNAC, prix Jean Giono, prix Médicis), une grande récompense pour la petite maison
d'édition Zulma qui seule a eu le courage de le publier,
je parle bien sûr de Là où les tigres sont chez eux dont j'ai eu la chance de rencontrer l'auteur, Jean-Marie Blas de Roblès,
l'autre que je viens de terminer, injustement déjà éliminé de la dernière sélection du Goncourt, alors qu'il me semble réunir en lui seul toutes les qualités d'un très très bon roman, alliant au traitement subtil par une polyphonie de points de vue un thème fort et dérangeant une véritable écriture poétique qui y colle au plus près :

il s'agit de C'était notre terre de Mathieu Belezi, publié chez Albin Michel, dont je vous parlerai ces prochains jours.

Qui aura le Goncourt entre
 J-M. Blas de Roblès (Là où les tigres sont chez eux, déjà lauréat de nombreux prix),
J-B. Del Amo (Une éducation libertine),
Michel Le Bris (La Beauté du monde)
et Atiq Rahimi, (Syngué Sabour) ?
Peut-être le second, relativement jeune... 
Ou le dernier, et ce serait également un bon choix !

Publié dans Humeurs

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M
Quel boulot! Mais quelle satisfaction tu vas avoir à la proclamation des résultats: tu pourras vraiment avoir un avis critique! J'ai suivi avec attention toutes tes lectures et vraiment je suis épatée! Merci!
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S
<br /> Eh bien, je suis touchée d'être lue avec autant de fidélité. Merci.<br /> <br /> <br />